HQE
C’est sans doute la plus célèbre des certifications, c’est aussi la plus ancienne. La démarche HQE garantit que le bâtiment présente un impact limité sur l’environnement et qu’il est conforme aux exigences de santé et de confort de ses futurs habitants. Pour parvenir à ces objectifs, l’association HQE a défini 14 cibles regroupées en quatre familles : éco-construction, éco-gestion, confort et santé et trois niveaux de performance (base, performant et très performant). Au niveau national, 74 constructeurs sont à ce jour détenteurs de la certification NF Maison individuelle démarche HQE
Habitat & environnement (H&E)
Les promoteurs choisissent plus volontiers cette certification moins exigeante que la précédente. Celle-ci s’articule autour de 7 thèmes : filière constructive et choix des matériaux, eau, confort et santé, chantier propre, management environnemental, gestes verts, énergie et réduction de l’effet de serre. Six engagements doivent absolument être satisfaits, parmi lesquels les trois derniers, pour obtenir la certification.
HPE et THP
HPE correspond au premier niveau de performance des labels énergétiques. La consommation d’énergie du bâtiment neuf doit être inférieure de 10% à la réglementation thermique (RT) de 2005. Le niveau HPE EnR (énergies renouvelables) est destiné aux constructions dont au moins 50% de l’énergie employée pour le chauffage est issue d’une installation biomasse ou provient d’un réseau de chaleur utilisant plus de 60% d’énergies renouvelables. Le label très haute performance énergétique (THPE) définit quant à lui une consommation d’énergie inférieure de 20 % au moins à la consommation de référence définie par la RT2005. De même un bâtiment labéllisé THPE EnR doit répondre à des exigences accrues : -30% par-rapport à la RT2005 et le recours aux énergies renouvelables ou à une pompe à chaleur performante.
Effinergie, Minergie et BBC
Créé en 2005, l’association Effinergie - pour « Efficacité et Énergie » - a pour objectif d’améliorer l’efficacité énergétique des constructions en allant au-delà des standards précédents. Le label éponyme désigne ainsi des Bâtiments Basse consommation ou BBC. Peu importe les moyens mis en œuvre, le label Effinergie laisse carte blanche quant aux critères de constructions. En revanche, elle impose une obligation de résultat.
Un bâtiment BBC correspond au dernier niveau des labels de performances énergétiques. Un tel bâtiment ne doit pas excéder une consommation de 50 KWh/m2/an pour le chauffage, le rafraîchissement, la ventilation, l’eau chaude sanitaire, l’éclairage et les auxiliaires de chauffage. Il s’agit toutefois d’une moyenne nationale qui varie en fonction des caractéristiques climatiques locales [1].
L’idée étant de répondre au facteur 4 du protocole de Kyoto qui ambitionne de diviser par 4 les dépenses énergétiques. Le label suisse Minergie est un peu plus ancien. Comme le précédent, les méthodes et matériaux employés sont libres mais l’obligation de résultat est plus sévère. Le bâtiment neuf doit afficher une performance énergétique de 38 KWh/m2/an !
Du point de vue financier, un bâtiment BBC présente un surcoût de l’ordre de 10 à 15 % par rapport à une construction ordinaire. En 2012, ces bâtiments s’inscriront dans la norme puisque la RT2012, qui doit remplacer la RT2005 actuelle, ambitionne ainsi de faire passer la consommation énergétique des bâtiments neufs sous la barre des 50 KWh/m2/an.
Elle s’appliquera aux permis de construire déposés au 1er janvier 2011 pour les bâtiments publics et tertiaires, et au 1er janvier 2013 pour le résidentiel. Pour l’existant, l’ambition est de réduire d’au moins 38 % la consommation d’énergie du parc d’ici 2020. Date à laquelle les bâtiments neufs à énergie positive devront être généralisés selon les vœux du Grenelle de l’environnement.
BEPAS et BEPOS
Les bâtiments à énergie passive (Bepas) et les bâtiments à énergie positive (Bepos), déjà existants notamment outre-Rhin, sont les derniers nés du Grenelle de l’environnement. La consommation énergétique d’un Bepas ne dépasse pas 15 KWh/ m2/an tandis qu’un Bepos assure sa propre production d’énergie. Ces bâtiments devraient se généraliser vers 2020.
